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2023 : les chiffres de la dépense intérieure de R&D en France

La Note Flash du SIES nᵒ 20 publiée en juillet 2025 (ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche) livre un bilan actualisé des dépenses de R&D expérimentale (DIRD) pour l'année 2023 sur le territoire.

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02.09.25

5 minutes min
main dessinant un chemin pour cocher ou non les critères d'éligibilité

Dépenses globales et effort de recherche

La R&D est un moteur essentiel de l’innovation et de la croissance économique pour la France. Néanmoins, elle est confrontée à des mutations et des défis notables.

L’étude menée par le MESR et le SIES en juillet 2025 met en exergue une plus forte concentration des investissements vers des activités de services et d’innovation technologique et souligne l’essentialité d’optimiser les ressources humaines dans un contexte économique complexe.

Quelques chiffres clés

En 2023, la dépense intérieure de R&D s’élève à 61,5 milliards d’euros (valeur nominale), soit une hausse de 2,5 milliards par rapport à 2022.

Impactée par l’inflation, la DIRD (dépense intérieure de recherche et développement expérimental) recule ainsi en volume de 0,5 % après une progression de + 2,6 % mesurée en 2022.

Le ratio DIRD/PIB (effort de recherche) s’établit donc à 2,18 %, soit un léger repli par rapport à 2022 (2,22 %) qui traduit une croissance moins rapide pour la R&D que celle de l’économie dans son ensemble.

 

Répartition secteur public / privé

La part principale des dépenses en R&D est réalisée par les entreprises (40,6 md€) : malgré un recul en volume des branches industrielles (2,3 %), les dépenses dans les services continuent de progresser (+4 %).

La DIRD des entreprises est principalement soutenue par deux postes : la masse salariale des personnels de R&D (62 % des dépenses) et les dépenses en capital (11 %). L’inflation impacte négativement les dépenses courantes, notamment les frais généraux et les coûts associés aux personnels extérieurs.

Dans le secteur industriel, la baisse de 2,3 % s’explique également par un recul marqué de l’industrie pharmaceutique (12,8 %), alors que sa croissance atteignait + 8,6 % en 2022. L’industrie automobile voit également diminuer sa contribution à l’effort de R&D de 2,5 %, tandis que le secteur de la construction aéronautique et spatiale s’est légèrement stabilisé (-0,1 %).

Dans le secteur public, la dépense baisse modérément (0,4 %) et atteint 20,9 Md€, notamment en raison de la réduction des dépenses d’investissement immobilier. De même, la dépense des administrations (EPST, EPIC, universités et autres établissements publics) diminue légèrement avec une baisse plus marquée dans l’enseignement supérieur (-1,3 %), particulièrement pour les universités sous tutelle du MESR qui enregistrent un recul de 2,7 %.

Les dépenses des associations à but non lucratif (dont des institutions emblématiques telles que l’Institut Pasteur) baissent de 0,8 %. Une diminution particulièrement préoccupante au regard du ratio DIRDA/PIB (0,74 %), soit la plus faible valeur enregistrée depuis 1980. Ce chiffre impose une vigilance accrue quant à la capacité des institutions publiques à maintenir leur niveau d’innovation.

 

 

La dynamique de l'emploi en R&D

Un indicateur positif : la progression de l’emploi en équivalent plein temps (ETP). Pour l’année 2023, 513 000 personnes ont été mobilisées pour la R&D (le nombre d’ETP en R&D augmente de 6,7 % malgré une faible progression dans l’industrie (+0,3 %), soit 311 700 ETP (+2,8 %) dans les entreprises et 201 500 ETP dans les administrations (+1,8 %).

L’augmentation du nombre de chercheurs s’avère plus rapide que l’effectif total des personnels de R&D (démontrant une montée en compétences globale et une priorité donnée à la recherche qualifiée).

Enjeux et défis pour les acteurs de la R&D

La baisse en volume des dépenses constatée en 2023, conjuguée à un effritement de l’effort public, place le secteur de la recherche face à plusieurs défis :

  • Maintenir la compétitivité dans un contexte où la pression sur les coûts est forte et la concurrence internationale intense ;
  • Soutenir les secteurs industriels fragilisés pour éviter un amoindrissement de l’expertise technologique et industrielle ;
  • Encourager le développement des services innovants qui représentent un levier de croissance essentiel ;
  • Assurer la stabilité des financements publics et optimiser les ressources privées pour contrebalancer les évolutions économiques ;
  • Renforcer l’attractivité et la formation des talents spécialisés qui constituent le capital humain indispensable à une R&D d’excellence.

 

Identifier les leviers de financement : un enjeu majeur

En conclusion, un paysage de R&D marqué par un ralentissement global des dépenses en volume (surtout dans l’industrie) conjugué à une faible dynamique du financement public. Toutefois, la montée en puissance de l’emploi qualifié et la croissance dans les services sont des signaux encourageants.

Pour les acteurs de la R&D, ces conditions imposent d’être à la fois agiles et stratégiques, de renforcer la gestion financière de leurs projets, d’optimiser les ressources de financements et de continuer à innover pour demeurer compétitifs. Les entreprises et les établissements de recherche doivent maximiser leurs ressources financières, or nombre d’organisations ne disposent pas d’une expertise assez importante pour naviguer dans les dispositifs de soutien existants : crédit d’impôt (CIR), aides et subventions sectorielles, incubateurs, plan de relance, financements européens, etc…

FRS consulting : un partenaire pour démultiplier vos capacités d'innovation

FRS Consulting est un cabinet d’experts qui accompagne les entreprises dans l’optimisation de leurs leviers de financement en R&D :

L’audit des dépenses éligibles et la sécurisation des dossiers CIR ;

La recherche et la constitution de demandes de subventions nationales et régionales ;

Le montage des dossiers pour des dispositifs européens (Horizon Europe, fonds structurels…) ;

L’assistance au pilotage financier de projets innovants.

Notre équipe s’appuie sur une veille règlementaire constante et une méthodologie rigoureuse pour aider ses clients à maximiser l’efficacité financière de leurs investissements, réduire leurs risques et libérer les marges permettant d’accéder à l’innovation.

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